4 23 — le médius, 19; le pouce, 5; l’auriculaire, 2; 2 fois les phalanges métacarpiennes ont été le siège du panaris, 3 fois aux deuxièmes' phalanges ; tous les autres occupaient les phalanges unguéales. D'après ce tableau, on voit que l’annulaire seul a été épargné, et que les panaris spontanés ont été beaucoup plus fréquents que les panaris par cause traumatique ; ce sont ces derniers qui ont offert en général les caractères les plus sérieux. L’époque de leur plus grande fréquence correspond aux premiers temps de notre séjour en Islande, époque à laquelle le froid sévissait avec une certaine intensité. A partir du mois de juillet, où la tempé- rature est assez douce, ils diminuent ; 'après notre départ d’Islande, à mesure que nous descendons vers le sud, la température s’élève, et l’on voit peu à peu disparaître le panaris, ce qui indique mani- festement l’influence du froid sur sa production. Depuis longtemps les chirurgiens de marine ont signalé la grande fréquence du panaris sur les côtes d’Islande; M. le Dr Geslin, qui a fait la campagne de l’an passé, sur le même navire , avec le même nombre d’hommes (250), en indique 43 cas, proportion encore plus grande que celle que j’ai observée. La station de Terre-Neuve possède aussi la réputation d’être riche en panaris; les renseignements suivants, puisés à une source offi- cielle, démontrent qu’ils sont bien moins nombreux qu’en Islande, différence qui s’explique par la température moins basse qui règne à Terre-Neuve : le Ténare, 100 hommes, C panaris (M. Madon) ; le Sésoslris, 100 hommes, 8 (M. Richer) ; laPomone, 391 hommes,.7 (M. Bérenguier). Ces trois navires composaient la station de 1860. Total, sur 591 hommes, 21 cas. Peut-on accuser une influence particulière à l’Islande? Je n’en crois rien, puisque déjà avant notre départ, 5 cas de panaris s’étaient déclarés sur la rade de Cherbourg. Le froid en rend un compte suf- fisant pour qu’on n’aille pas ailleurs en chercher l’explication. Les officiers, les élèves, les maîtres, les surnuméraires, qui peuvent se garantir les mains contre l’action du froid, n’en sont pas atteints;

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